La méthode KAWAISHI vient du nom de son créateur, Minosuke KAWAISHI qui enseigna le Ju Jutsu et le Judo, principalement en Europe. 

La méthode KODOKAN ayant du mal à être développée en Europe (surtout en France), il décida de codifier une méthode différente, plus accessible aux français, avec une nomenclature plus simple à intégrer. 

Cette méthode sera un réel moyen d’émancipation du Judo en Europe et se la base du développement du Judo français. 

La vie de Minosuke KAWAISHI

Minosuke Kawaishi est né au Japon, dans la ville d’Himeji, en août 1899. Il est mort en France en 1969. Il étudia pendant son enfance et son adolescence le Ju Jutsu au Japon.

Sa formation terminée, courant des années 1920, il quitte le Japon pour aller enseigner le Ju Jutsu et le Judo à l’étranger, d’abord aux Etats-Unis, puis au Royaume Uni où il rejoint comme enseignant le dojo Budokwai de Londres, dirigé par Gunji Koizumi (celui qui instaura le système de grades intermédiaires
de couleurs, encore utilisé aujourd’hui). Il créera également une école de Ju Jutsu à Liverpool, avant de créer le « Club Anglo-Japonais » de Londres. C’est aussi à cette période qu’il obtiendra son 3ème DAN.

En 1935, il quitte l’Angleterre pour partir enseigner le judo en France qui n’arrive pas à se lancer, malgré plusieurs passages de Maître Jigoro Kano. Il fondera le « Club Franco-Japonais » en 1936 où il commence à enseigner à ses premiers élèves. S’en suivra une longue suite de ceintures noires dont les premiers sont Moshe Feldenkrais, Maurice Cottreau, Jean de Herdt, Henri Birnbaum, Paul Bonnet-Mary et Jean Andrivet.

Minosuke Kawaishi va rassembler autour de lui les judokas français et, malgré un caractère jugé fort autoritaire, il parviendra, en imposant une méthode personnelle codifiée selon une nomenclature jugée plus conforme à l’esprit occidental, à faire éclore le judo français, sur lequel il exercera une autorité incontestée pendant de nombreuses années.

Il reprendra le système de ceinture de couleurs utilisées par les judokas anglais auquel il associe un programme d’enseignement défini (les ceintures de couleurs, correspondant aux grades intermédiaires entre le débutant et les ceintures noires n’existaient pas au japon). Le succès national et international de la méthode Kawaishi, fruit du travail de l’expert japonais et de Moshe Feldenkrais, est à l’origine de l’adoption généralisée de ce système typiquement occidental.

Fin 1937, le Club Franco-Japonais ferme ses portes et rejoint le « Ju Jutsu Club de France », fondé par Moshe Feldenkrais et dont Jigoro Kano avait accepté la présidence d’honneur. Il assure la direction technique de cette école qui deviendra la première structure permanente de judo en France.

Après avoir reçu son 5ème DAN de Jigoro Kano lui-même, Minosuke Kawaishi commencera à faire passer sa première ceinture noire en 1939 à Maurice Cottreau. Ce dernier ne sera pas en mesure de compléter sa formation à cause du début de la Seconde Guerre Mondiale et ce sera finalement Jean de Herdt qui obtiendra la première ceinture noire en 1940.

Durant le conflit, il sera obligé de retourner au Japon, non sans créer les fondations de ce qui deviendra le « Collège des Ceintures noires » qui sera officialisé en 1947.

Il ne pourra également pas participer aux premiers championnats de judo de France qui se dérouleront en 1943.

Minosuke Kawaishi reviendra en France en 1948 pour constater que plusieurs écoles se sont ouvertes, sous l’impulsion de ses élèves,

Il y reprendra alors l’enseignement de sa méthode avec l’aide de Shozo Awazu.

Dans les années 1950, son assistant, Jean Gailhat rédigera et illustrera un grand nombre d’ouvrages sur la méthode Kawaishi.

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